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18 août 2012

Chapitre 24




En me réveillant ce matin là, je me sentais merveilleusement bien. Je n'avais pas encore ouvert les yeux. Je voulais me remémorer l'instant magique de la veille lors de notre balade avec Lewën. Nous avions passé un moment très romantique et magique.
Lewën m'avait conduite jusqu'à un petit lac perdu entre les arbres de la forêt qui bordait le château. Je me serais crue dans un conte de fée, tout était si irréel. Sur le chemin pavé qui nous conduisait jusqu'à la lisière des bois, des petites lumières suspendues dans le ciel par magie éclairaient nos pas. Ensuite ce fut Lewën qui nous guida en faisant voler une lueur blanche devant nous.
Ce fut les yeux fermés que j'avais fait les derniers mètres, en toute confiance, guidée par les mains chaudes de Len. Quand j'avais rouvert les paupières, le reflet de la lune brillait sur les eaux calmes et dormantes du lac.
C'était vraiment magnifique. Petit à petit, Lewën laissa la lueur s'éteindre nous plongeant dans la pénombre que seul l'astre lunaire perçait.
Lewën s’était assit par terre et m'avait fait prendre place sur ses genoux. Nous avions regardé le ciel étoilé dans la douceur et le silence de la nuit. Au bout d'un long moment, il avait rallumé une lueur et l'avait faite méditer juste devant nous. Il avait refusé de m'expliquer pourquoi mais j'avais eu très vite ma réponse. Des dizaines de papillons virevoltaient autour de la lumière. Ils étaient magnifiques, d'un vert émeraude merveilleux et jaune à certains endroits. Leurs grandes ailes se terminaient dans un long prolongement tel des rubans volant au vent. Des papillons lune m'avait-il dit.
Nous les avions regardés longuement lorsque nous décidâmes de rentrer. Lewën m'avait raccompagnée à ma chambre et je l'avais invité à rester avec moi.
Il avait finalement accepté après que j'eus fait sauter les quelques réticences qu'il avait en lui promettant d'être sage.
Il s'était allongé par dessus le drap de soie blanche alors que je m'étais glissée en dessous, me prenant tout de même dans ses bras. Ce fut blottie tout contre son torse que je m'étais endormie.



- Tu dors ? Me demanda-t-il dans un souffle.



- Non. Je repensais à hier. Dis-je en ouvrant les yeux et en fixant mon regard dans le sien.



Il déposa tendrement ses lèvres sur mon front.



- Bonjour princesse, dit-il en souriant.



- Bonjour, lui répondis-je en déposant mes lèvres sur les siennes.



À ce contact, je me mis à frémir ou était-ce lui ? Notre lien s'intensifiant de plus en plus je doutais parfois de mes ressentis, me demandant s'ils n'étaient pas les siens.



- Que veux-tu pour le petit déjeuner ?



- Je ne sais pas, qu’y a-t-il ici ?



- Je peux faire apparaître tout ce dont tu rêves. Ici, mes pouvoirs sont renforcés.



- Étonne-moi !



- Ok. Ferme les yeux.



J'obéis. Quand je les ouvris à nouveau, un grand plateau était posé au pied du lit. Dessus, reposait une coupelle pleine de fraises colorées et alléchantes. Près d'elle, deux tasses de thé fumantes et une assiette de mini-crêpes. L'odeur appétissante qui s'en dégageait, me poussa à me redresser. Lewën attrapa le plateau et le déposa sur mes genoux.



- Humm, tout ça me semble très bon dis-je attirée surtout par les fruits rouge vif qui m'appelaient pour que je les croque.



Len en prit une et l'approcha de mes lèvres qui s'entrouvrirent dans un réflexe pour en croquer l'extrémité. La fraise était divine, bien mûre, juteuse et sucrée. J'ouvris de nouveau la bouche pour croquer l'autre moitié.



- Elles sont délicieuses.



Il me fit son sourire de charmeur avant de m'en présenter une seconde.



- Je veux ce qu'il y a de meilleur pour toi.



- Et toi ? Tu ne manges pas ?



- Je préfère te regarder manger, je trouve ça si ...



Il s'interrompit et m'en donna une autre.



- Si quoi ? demandai-je aussitôt que je l'eus avalée.



Il souffla un bon coup et me répondit tout en baissant la tête.



- J'ai beaucoup de mal à ne pas te sauter dessus pour te couvrir de baisers lorsque je te vois si sexy. Déjà ta tenue mettait à mal ma retenue mais te voir ainsi croquer et prendre du bout des lèvres ces fraises, c'en est limite trop.



- Et bien qu'attends-tu pour venir m'embrasser ?



- Je m'efforce de respecter la promesse que tu as faite à la reine.



- J'ai promis qu'il ne se passerait rien de plus que des baisers pas que nous ne nous embrasserions plus. Allez, pose ça et viens là que je te goûte toi aussi.



Lewën ne se fit pas prier et repoussa le plateau au pied avant de faire peser son poids sur moi et de m'embrasser laissant libre cours à son désir. Je voulais sentir la chaleur de son corps et entrepris de lui retirer sa tunique noire qu'il n'avait pas retirée la veille.



- Johanna. Me lança-t-il suppliant dans un soupir.



- Juste ça, je veux sentir ta peau contre la mienne.



Quand je l'eus retirée, mes yeux s'attardèrent sur son torse si parfait et me souvins de la première fois où je l'avais vu. C'était à la piscine. Je n'avais pu détacher mes yeux de son corps si parfait et m'étais blessée. Je parcourus sa peau du bout des doigts ce qui le fit frissonner, laissant un effet de chaire de poule sur sa peau nue et bronzée.



- Johanna, arrête, je t'en prie. Dit-il dévoré entre le désir et la raison. Je ne vais pas pouvoir me retenir très longtemps si tu continues de la sorte.



- Désolée. Vivement que la reine accepte notre union que tu puisses te laisser aller avec moi.



- Elle refusera peut-être tu sais.



- Je sais, mais je refuse d'y croire. Je suis certaine qu'elle s'est rendu compte de notre amour lorsque nous avons discuté, elle ne peut pas nous séparer. Pas après ce que je lui ai révélé.



- Je suppose que je ne saurai pas ce qu'il s'est dit ?



Je secouai la tête. Je tenais à garder secret la conversation que nous avions eue pour le moment. Peut-être allait-elle lui en parler lors de notre entretien de ce matin. Notre rendez-vous !



- On va être en retard ! M'écriai-je.



- Nous avons le temps. Rit-il.



- Quand ? Quand devons nous aller la voir ?



- Pas avant une bonne heure et demie. Calme-toi.



- Mais je ne suis pas prête, je ne sais même pas ce que je dois porter pour une telle entrevue.



- Peu importe ce que tu choisiras, tu seras sublime.



- Tu es trop gentil. Dis-je en l'embrassant.



- Non, réaliste. Tu es la plus belle de toutes les princesses. Tu es ma princesse et je t'aime plus que tout au monde.



Lewën m'embrassa puis nous terminâmes notre petit déjeuner ensemble. Il me laissa ensuite pour que je puisse me préparer et revint me chercher pour que nous puissions aller voir la reine.
Mon cœur battait à tout rompre alors que nous nous rapprochions du verdict. Qu'avait-elle décidé ? Acceptait-elle notre amour ? Notre union ?



- Respire. Me demanda Len avant de frapper à la porte.



Je lui souris et nous pénétrâmes dans la salle après y avoir été invités. C'est main dans la main que nous marchâmes jusqu'au trône de la reine où celle-ci se tenait et nous regardait venir à elle. Une fois en bas des marches, nous nous inclinèrent dans un même mouvement en la saluant.



- Relevez-vous. Johanna, ta première nuit a-t-elle était bonne ?



- Oui très, merci.



- Bon, je ne vais pas vous faire attendre plus longtemps. Je sais que la situation vous est pénible. Cependant, je voudrais savoir comment tu vois ton avenir mon garçon si je vous accorde le droit de vous unir. Je sais quels sentiments te porte notre princesse, quels sont les tiens ?



- Ils sont des plus honorables Votre Majesté. J'aime sincèrement votre fille. Et croyez-moi quand je vous dis que je n'avais rien prévu. Elle est tout pour moi, et je veillerai à jamais sur elle.



- C'est tout à ton honneur jeune protecteur. Qu'es-tu prêt à sacrifier pour que je consente à votre union ?



- Tout Votre Majesté, tout.



Je lui lançai un regard plein d'amour. Il était prêt à renoncer sans aucune hésitation à tout ce qu'il était pour être avec moi. Et moi, je faisais preuve d'égoïsme en l'encourageant à le faire.



- Lewën, je ne peux pas exiger ça de toi, tu aimes ce que tu es, ce que tu fais. Dis-je oubliant que la reine était là elle aussi.



- Votre Majesté, puis-je répondre ?



- Oui.



- Johanna, tu n'as rien à exiger de moi, je le fais tout naturellement, par amour pour toi. Si je dois renoncer à être protecteur pour toi et bien j'y renoncerai.



- Mais...



- Ne dis rien, c'est moi choix. Tu me combles comme jamais je ne l'ai été. Ne m'enlève pas ça.



- Et bien. J'attendais une preuve de ton amour pour ma fille et je dois dire que je suis comblée. Cependant j'ai une dernière question à te poser protecteur.



- Oui ma reine ?



- Que ferais-tu si elle en choisissait un autre, si son cœur changeait de direction et s'offrait à un autre homme ?



- Ça n'arrivera pas ! M'écriai-je.



- Johanna, je voudrais entendre la réponse de ton jeune prétendant.



- Très bien. Dis-je soudainement honteuse.



- Et bien si Johanna souhaitait s'unir à un autre, je l'accepterais et continuerais de la protéger comme un protecteur se doit de le faire. Si tel est son choix, je le respecterais quoi qu'il m'en coûte, car j'en aurais le cœur meurtri à jamais.



- Et bien, comment douter de votre amour après cela. S'exclama la reine en nous regardant tour à tour.



- Est-ce que ça veut dire que vous êtes d'accord ? Demandai-je le cœur battant et resserrant les doigts de Lewën.



- Vous avez mon accord.



Je sautai dans les bras de Len et l'embrassai avant même qu'il ne réagisse.



- Cependant. Me calma aussitôt la reine. J'ai quelques demandes à formuler avant que nous ne célébrions votre union.



- Tout ce que vous voudrez ! Dis-je avec empressement.



Lewën lui, resta plus sur ses gardes.



- Nos traditions exigent que tu rencontres tous tes prétendants. Il en va de la bonne entente entre nos espèces.



- Mais puisque j'ai déjà choisi Lewën...



- Même, il en va de la paix, tu dois les rencontrer et ensuite annoncer ton choix.



- Bon très bien. Et la seconde ? Demandai-je inquiète.



- Dans l'hypothèse ou tu conserverais ton choix, et choisirais ton protecteur comme époux, il devrait renoncer à partir en mission en dehors du royaume. Nous ne pouvons pas prendre le risque comme cela s'est déjà produit qu'il soit tué et que tu te laisses dépérir. Notre peuple a besoin de ses dirigeants et d'un héritier.



- Ne pourrait-il pas continuer à partir en mission à l'exception de celles qui démontrent un certain danger ?



- Nous pourrions l'envisager effectivement, mais nous n'en sommes pas encore là. Acceptez-vous la première condition ?



Je me tournai vers Lewën et l'interrogeai du regard. Il avait fixé sur moi son regard sombre et je ne savais s'il acceptait ou refusait de se soumettre à cette condition. Ne pouvant me fier ni à son regard ni à son silence, je cherchai au fond de moi ses émotions profondes. Je sentais sa confiance en moi, et aussi de la jalousie. Je lui fis un sourire et me retournai vers la reine.



- Nous acceptons de nous soumettre à la tradition, je rencontrerai mes prétendants.



- Lewën ? Y consens-tu toi aussi ?



- Oui ma reine.



- Très bien, qu'il en soit ainsi. Nous organiserons une soirée où chacun des peuples sera convié. Nous allons envoyer les annonces dès aujourd'hui de façon à ce que la soirée ait lieu samedi, juste avant ton anniversaire.



- Si tôt !



- Tu devras formuler ton choix le jour de ton anniversaire alors oui, nous devons faire ce bal au plus vite. Bon les enfants, beaucoup de choses m'attendent. Johanna, une couturière viendra te proposer quelques tenues pour le bal.



- Très bien.



- Lewën ! Lui lança la reine.



- Oui ma reine ?



- Je pense pouvoir compter sur toi pour faire visiter à la princesse le royaume.



- Oui Votre Majesté, ce sera un honneur pour moi.



- Très bien. Allez vous amuser maintenant, j'ai du travail.



Nous nous inclinâmes jusqu'à ce qu'elle soit passée et sortîmes à notre tour. Nous retournâmes à mes appartements dans le plus grand silence. Len ne desserra pas les mâchoires de tout le trajet. Avais-je dis ou fais quelque chose de mal ?






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